Écriture automatique 31 janvier 2024

A l’hôpital, je me demande si

Ressembler à sa mère nous protège de quoi que ce soit.

Si, de manière générale, ressembler, au sein de sa famille, au membre en meilleure santé ou déjà décédé a une influence ne fut-ce que psychologique.

Les hôpitaux ces lieux que, à l’instar de l’école, nous sommes tou•tes amenés à côtoyer un jour ou l’autre, auxquels certain•es ont décidé de dévouer leur vie, que les autres craignent, que j’ai connus dès mon enfance et où, à présent, d’autres enfants passent une majeure partie de leur temps comme si c’était ça la vie, ce lieu où on voudrait n’avoir ni seins, ni sang, ni corps et où on nous le rappelle parfois si violemment, où la vie est si laide et si précieuse, où l’envie d’enfreindre toutes les règles de bonne santé, pas trop de sucres, pas trop de gras, pas trop de cigarettes, nous tenaille bien plus qu’ailleurs comme un défi.

Qu’emportons-nous dans notre corps de l’histoire familiale et du corps de nos parents ?

Ce lieu où sans doute on a envie de rire plus qu’ailleurs , où en attendant un rendez-vous , on se met à penser à un épitaphe : “elle a fini par se taire”, où en attendant un rendez-vous on se raccroche à un livre , ses phrases si bien écrites, ses pensées si bien circonscrites par lesquelles on ne se pense plus en tant que soi mais en tant que partie infime d’un ensemble, où plus rien, vraiment plus rien, n’a d’importance si ce n’est ce flux continuel de vie, de vivant, qui ne cesse et ne cessera.

Auteur : celinelory

Pianiste le jour, auteure de chansons et de textes la nuit, toujours indéfinie mais heureuse

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