Je suis trop. Je suis en trop.
Celle qui ne fait jamais comme il faut
Pour que tout se déroule comme prévu.
Ce que l’éducation et les croyances ont voulu.
Je suis celle qui passe à travers la fenêtre.
Je ne fais pas semblant de vivre. Ni d’être.
Je reste en dehors, en moi, en vie.
Dehors je quitte ma résonance.
Mon corps balance.
Je finis par disparaître.
Je reste derrière la fenêtre.
Dans le trop il y a la provocation.
Dans le regard il y a la déformation.
Qui est autre chose que trop ?
Qui n’est pas de trop ici ?
Tout le monde fuit.
Son image, sa pauvreté, son dégoût.
Les masque comme il peut.
Les oublie dans ses creux.
Tu es trop est en trop
Engloutit un désir dépasse les limites
Je laisse une page blanche comme un oeil
Tel l’oeuf cuit dont la coquille s’effrite
Le trop est une excroissance d’un corps amoureux
Le trop est l’excroissance de la vie qu’on expulse, qu’on rejette.
Le trop est tout ce qui s’offre sans s’être fait désirer.
Plus les crasses s’accumulaient plus j’allais finir à la poubelle.
Le trop n’est rien.
Le trop est insignifiant.
Ca ne veut rien dire.
Car ici ce qui parle, qui est digne d’avoir sa place,
C’est le vide, c’est le manque, la souffrance.
Bannir cette vie du lendemain.