Un point d’arrêt
La roue du monde tellement cabossée
Où dois-je me mettre pour la réparer ?
L’énergie qui ne vient plus
Qu’à régler des urgences,
Le temps s’écoule lentement
Dans le retard du monde
Insignifiance de nos activités
Arrêt dans la contemplation narcissique
On avance de coups d’accélérateur en coups de frein
De coups de foudre en coups de tonnerre
Le temps s’écroule
On se retrouve par terre
A regarder en l’air
Les doigts, en fourmis travailleuses,
seuls, cherchent encore de l’épiderme
La météo elle-même perd du relief
Tout va, rien ne va
On ballotte
Tranquillement sous la faucheuse
L’air est vide à présent
Il était menaçant
Le temps ne repasse plus devant les yeux
Et pourtant d’uniques paroles
Reviennent, nuages ou rayons,
On ne sait,
« C’est pour les rires, la joie et la lumière que tu es fait.e ».