Si je te disais qu’à certains moments
Il y a tout qui fuit
Que l’eau se transforme en lave
qui brûle mes yeux
Que devant moi c’est un paysage désenchanté – sans oiseau , où il n’y a que des cages
Que mon corps lui-même se transforme en une chose informe – tout me dérange, et les creux et les vallées
Que ma voix est celle d’une corneille, une chose en trop
Si je te disais alors que pour remonter à la surface mes mains s’agrippent dans le vide.
Et que je me sauve sans le savoir en fermant les yeux
Que je ne laisse vivre que mes mains alors
Que je ne laisse vivre alors que mes doigts et que d’eux seuls alors je supporte la langue-plainte.
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